Conseils pour se faire recruter - édition 2023
Structure de l'article
Un peu de contexte
J’ai un vieil article sur ce sujet : Quelques astuces pour se faire recruter dans la tech - il date un peu, il est temps de le dépoussiérer.
Aujourd’hui se faire recruter est plus difficile qu’en 2021. La crise des financements des start-up secoue encore pas mal le secteur de l’IT, et je vois autour de moi quelques effets dont je me serais bien passé :
- Les juniors et les reconverti·es galèrent à trouver des entreprises qui leur donnent leur chance (pourtant les avoir des une équipe est une vraie richesse)
- Même les profils plus expérimentés ne trouvent pas aussi facilement qu’avant
Je vous propose ici quelques conseils, dans le but “effort minimal, impact maximal”.
Les premières choses à prendre en compte sont :
- Je ne suis pas un expert. Mes conseils ne sont pas parole d’évangile, on n’est jamais à l’abri que je sois totalement à côté de la plaque
- Chercher du taff peut consommer beaucoup d’énergie, attention au burn out
Conseils
Mes conseils et avis sont les suivants
Portfolio : optionnel
Faire un portfolio pour démontrer vos savoirs-faire, c’est un truc de privilégié·e. J’en ai un, sous la forme de quelques projets dont je suis plutôt fier (là, là et là) et de ce site internet parce que j’ai la chance d’avoir pu y consacrer du temps en dehors de mon travail. La bonne nouvelle est que je n’ai jamais été recruté pour tout ça ni pour ma newsletter. C’est une bonne nouvelle parce ça signifie que vous n’en avez pas besoin ! Faites des side-projects si ça vous éclate, et c’est tout : ne pas en faire, c’est cool aussi.
L’intitulé du poste
Voici l’astuce de Marcy :
mettez en en-tête l’intitulé du poste et la typologie de contrat recherchés.
Vous pouvez explorer plusieurs pistes, mais quand vous postulez ciblez en juste une. Imaginons que vous répondez à une offre pour d’emploi “développeuse ou développeur React” : si l’en-tête de votre CV indique “developpeuse React”, ça matche. S’il indique juste votre nom, et qu’il faut lire vos expériences dans lesquels “React” est noyé parmi du test logiciel, du java et un stage en ostréiculture, c’est plus compliqué.
Au delà de l’en-tête : remaniez votre CV en fonction de l’offre à laquelle vous postulez. Un CV ultra complet de 2 pages ne sera pas lu. Votre CV est un teaser : il doit mettre en avant les compétences et expériences les plus pertinentes pour le poste visé, et contenir quelques éléments de conversation (par exemple un stage à l’étranger).
Oh, et je le précise même si c’est évident : ne mentez pas sur votre CV. L’honnêteté, pour tout un tas de raisons, c’est mieux.
Cultivez votre réseau
Un outil qui marche bien pour ça, c’est LinkedIn. Trouvez-y des contenus qui vous intéressent, et partagez, discutez dans les commentaires : ça mènera à des conversations intéressantes. Ca permettra de rendre plus facilement visible qui vous êtes également : si un·e recruteur·se reçoit votre CV, elle va consulter votre activité LinkedIn et potentiellement se dire qu’elle aime ce que vous racontez.
Je recommande d’être méthodique et de rester vrai :
- Partagez des choses qui vous parlent
- Partagez un peu de veille technologique (vous pouvez la concentrer sur ce qui correspond au poste que vous recherchez, mais pas seulement)
- Soyez à l’écoute. Faites preuve d’empathie, et restez vous-mêmes. Quand vous n’êtes pas d’accord ou ne comprenez pas, vous pouvez l’exprimer
- Planifiez ça pour tenir sur la durée et minimiser l’énergie que vous engagez. Exemple :
- Lundi soir, passez 30 minutes à fouiller pour trouver des trucs que vous commentez
- Mercredi soir : passez 30 minutes à répondre aux commentaires que vos interactions ont généré
- Jeudi soir : trouvez des contenus à partager
- Vendredi soir : planifiez maximum 3 publications à partir de ces contenus pour la semaine qui suit
Attention : LinkedIn reste un réseau social, vous allez aussi trouver des trolls et des fachos. Bloquez sans retenue, protégez votre santé mentale.
Travaillez votre profil
Sébastien Cambet est un spécialiste du sujet et a fait une étude de cas intéressante. Votre page LinkedIn est une page de vente, et le produit c’est vous. La méthode de Sébastien : une photo propre, une bannière d’accroche, un intitulé (clair ou fun), et les “featured contents” (contenus mis en avant).
L’objectif est : on comprend le rôle que vous visez dès qu’on va sur votre page.
Je recommande également d’avoir un profil complet sur WeLoveDevs … Même si vous n’êtes pas dev ! En 2022 j’ai été repéré sur WeLoveDevs parce que j’étais l’un des rares testeurs logiciels qui y était présent : ça a mené sur une embauche pour un poste qui coche beaucoup de cases de ma liste au père Noël. Les services de recrutement qui cherchent des devs sont également ceux qui cherchent à pourvoir les autres postes.
Faites vous aider par des pro
Vous n’êtes peut-être pas un·e pro des recrutement, et si ce n’est pas votre métier c’est normal. Vous savez ce qu’on fait quand on a besoin d’une expertise qu’on n’a pas ? On embauche ! Faites appel aux services de spécialistes.
En indep je recommande Buildrh mais j’ai un biais : j’ai rencontré Shirley quelques fois et je la trouve très cool. Cherchez recruteur indépendant ou recruteuse indépendante sur LinkedIn.
Dans mon fil d’actualité je suis par exemple tombé sur une publication d’Emilie Petit, et en consultant son profil je vois des liens vers d’autres personnes telles que Najlae Barré Oukhouia ou Christina Rounord. Je pense qu’en envoyant un message à l’Ecole du recrutement vous trouverez certainement des pistes.
Si vous préférez les grosses structures aux indep, c’est possible aussi. Au début de ma carrière j’étais en contact avec Page Personnel et ça m’a aidé.
Je sais que WeLoveDevs a aussi du contenu sur ces sujets : connaissant l’équipe, c’est certainement un bon pan.
L’essentiel est de trouver l’accompagnement qui vous correspond.
Et surtout : budgétisez ! Ces personnes travaillent pour vous, à vous de calculer quelle valeur ça a. Galérer solo pendant des mois en dépensant énormément d’énergie a l’air gratuit puisque vous ne payez rien, mais ça a un coût : ça vous fatigue, vous êtes mal payé ou sans emploi pendant plus temps… Bref : attention aux fausses économies. Payer des professionnel·les pour leur expertise, c’est bénéficier d’un accompagnement et ça augmente vos chances de trouver plus rapidement un poste adapté à vos besoins.
Conclusion
Un nouveau poste ne vous tombera pas tout cuit dans la bouche. Pire que ça : faire les bons efforts ne garantit pas de trouver. Décrocher le bon job est un mélange de chance et de travail : avec ces quelques conseils j’espère vous avoir apporté les clés du deuxième élément, pour le premier je croise les doigts pour vous !